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Paris, la photographie au Second Empire

Charles Marville, photographe de l’urbanisme Parisien

L’art de la photographie est en plein essor lorsque la ville de Paris mandate Charles François Bossu, photographe déjà réputé et connu sous le nom de Charles Marville.

Dès 1858, il immortalise les rues et places avant leur transformation par les travaux d’Haussmann qui dureront jusqu’en 1870.

Il réalise de nombreux clichés du Paris Haussmannien mettant en scène les perspectives qu’offre la nouvelle architecture de la capitale et montrant sa rapide modernisation.

Louis-Emile Durandelle, la mémoire des chantiers

Louis-Émile Durandelle, photographe spécialisé dans les clichés d’objets artistiques, industriels et architecturaux, intervient sur de nombreux chantiers. Grâce à son laboratoire mobile, il témoigne de la construction de monuments emblématiques comme celle de l’Opéra Garnier.

Entre 1872 et 1874, alors que l’architecte Edouard Corroyer, élève de Viollet Le Duc produit ses études de l’Abbaye du Mont Saint-Michel, le photographe se rend sur place avec sa voiture-laboratoire, ses chambres noires, ses plaques de verre et ses différentes lentilles. Ensemble, ils conçoivent un recueil de dessins et de photos illustrant les étapes du chantier entrepris par l’architecte comme la restauration du cloître ou des remparts.

Jules Beau, reporter sportif. Sport et voyage font bon ménage !

De 1894 à 1913, le photographe parisien Jules Beau va produire une quantité énorme de clichés d’une diversité et d’une modernité étonnantes. Passionné par le sport, il devient un des premiers reporters sportifs. Sillonnant les routes, il couvre courses, coupes et championnats pour la revue «La Bicyclette» puis il illustre les pages de « La vie au grand air ».

 

Nadar, portraitiste et pionnier de la photo aérienne

Dans le cadre de l'exposition universelle de 1900, le musée de la photographie présente les travaux de Nadar, pseudonyme de Félix Tournachon. C’est la consécration pour le caricaturiste, écrivain, photographe et aéronaute né en 1820 à Paris.

Outre l’importante galerie de portraits des artistes de son temps qu’il a constituée dans son atelier parisien, de Victor Hugo à Jules Verne en passant par Charles Baudelaire ou Judith Gauthier, ses expéditions photographiques à bord du ballon « Le Géant » qu’il a lui-même conçu font de lui le pionnier de la photographie aérienne. 

Ce personnage haut en couleur a  largement inspiré Jules Verne pour son roman « Cinq semaines en ballon ».

Les frères Neurdein, l’âge d’or de la carte postale

Étienne et Louis-Antonin Neurdein sont les fils de Jean César Adolphe Neurdein, photographe connu sous le pseudonyme de «Charlet ». Dans leur atelier parisien, leurs rôles sont bien répartis. Étienne est en charge de l’administration et réalise des portraits. Louis-Antonin rapporte de ses voyages les vues d’édifices et de paysages.

En 1886 et 1888, ils obtiennent une médaille d’or à l’Exposition internationale de la Société des Sciences et des Arts industriels et en 1889, un prix à l’Exposition universelle. Également primés à l’Exposition universelle de 1900, ils publient une série de plus de 110 cartes postales de l’événement, suivis par de nombreux éditeurs. 

L’Exposition universelle de 1900 marque l’avènement de « l’Âge d’Or de la carte postale ». Reconnus pour leur talent, les Neurdein obtiennent du ministère de l’Instruction publique et des Beaux-Arts le droit d’exploitation de la collection du service des monuments historiques.

 

Article tiré du livre "Voyageurs d'hier, Paris-Bretagne-Normandie" 

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